Témoignage de François – Vol en hélicoptère à Biarritz

hélicoptère Biarritz

Voici le témoignage de François qui a eu l’opportunité de faire un vol en hélicoptère et qui nous raconte son expérience de manière unique.

Je n’avais jamais pensé qu’un matin d’été à Biarritz pouvait changer le cours d’une semaine ordinaire. Et pourtant, ce jour-là, tout était différent. L’air était clair, le vent tiède, et j’avais rendez-vous avec un hélicoptère. À cinquante-deux ans, c’était mon premier vol aux commandes. Une idée qui m’était venue sans raison évidente, sinon celle d’écouter ce besoin de faire quelque chose pour moi, quelque chose de nouveau.

L’aérodrome était calme à cette heure. Un petit hangar, un café tiède dans un gobelet en carton, et ce bruit lointain du rotor qu’on entend avant de le voir. Le Robinson R22 m’attendait là, sur le bitume. Minuscule, presque fragile, mais déjà fascinant. J’ai toujours aimé les machines simples. Deux places, pas d’artifice. Juste l’essentiel.

Le pilote instructeur, un type souriant au regard franc, m’a accueilli avec calme. En quinze minutes de briefing, il m’a expliqué les principes du vol : le pas collectif, le cyclique, les pédales… Et moi, j’écoutais comme un élève appliqué, curieux, un peu intimidé. Il m’a dit : « Ce que tu vas piloter n’est pas facile, mais tu verras, c’est logique. » Il avait raison.

Puis on est montés. Ce moment où les patins quittent le sol est unique. Ni brusque, ni brutal, mais doux, comme si on glissait vers le haut. La côte basque est apparue presque aussitôt. D’en haut, elle est encore plus belle. Les plages, les falaises, les toits rouges de Bidart, la ligne d’écume blanche qui ourle l’Atlantique… Je ne parlais pas. J’absorbais.

Et puis, il m’a dit : « À toi. » J’ai pris les commandes avec une attention presque enfantine. Le Robinson réagit au moindre geste. Ce n’est pas un monstre à maîtriser, c’est une danse. Il faut être délicat, sentir le vent, écouter l’appareil. J’ai appris à tenir le vol en stationnaire, à enchaîner une ligne droite, à corriger un léger déséquilibre. Ce n’est pas que du pilotage. C’est une écoute, une concentration paisible. Le ciel devient un partenaire, pas un adversaire.

Le moment le plus fort, c’est quand on a survolé la côte, lentement, presque en silence. À ma gauche, la mer s’étendait jusqu’à l’horizon. À droite, les collines basques ondulaient sous la lumière. Pas de stress, pas de tension. Juste une sensation de présence, d’alignement entre le ciel, la machine et moi.

Ce vol de vingt minutes m’a semblé durer une éternité. Pas parce que je m’ennuyais, mais parce que chaque seconde comptait. J’ai appris autant en quelques virages que pendant des années passées les pieds sur terre. L’atterrissage s’est fait en douceur, le pilote reprenant les commandes, avec un sourire en coin.

On a débriefé simplement. Il m’a remis un petit diplôme. Ce genre de geste qui paraît anodin, mais qui fait du bien. Ce papier, je l’ai glissé dans ma poche avec soin. Pas pour le montrer. Juste pour me souvenir.

hélicoptère Biarritz

Je suis reparti à pied jusqu’au centre-ville. J’avais faim, une faim tranquille, celle qu’on a après un bon effort, ou après une émotion. Je me suis assis en terrasse, j’ai commandé un sandwich au jambon de Bayonne et une bière bien fraîche. Le soleil tapait juste ce qu’il faut. Autour de moi, les gens parlaient, riaient, vivaient. Et moi, au milieu d’eux, je souriais seul. Pas de fierté excessive. Juste une joie simple. Celle d’avoir fait quelque chose de beau, de léger, d’inhabituel.

Ce vol en hélicoptère à Biarritz ne m’a pas transformé, non. Je suis toujours François, vétérinaire à la retraite, curieux du monde et des bêtes. Mais je suis rentré chez moi avec autre chose. Une forme de liberté. Celle de savoir que même passé cinquante ans, on peut encore apprendre, encore s’émerveiller, encore s’envoler.

Il y a des jours comme ça. Ils ne servent à rien, sinon à nous rappeler que vivre, c’est parfois juste oser quelque chose qu’on n’a jamais fait. Et ce matin-là, dans ce petit hélicoptère qui tremblait un peu dans le ciel basque, j’ai compris que j’étais exactement là où je devais être.

HELICOLAND est le spécialiste de l’hélicoptère