La combinaison des performances et des capacités de l’Alouette III de l’Aerospatiale avec le cadre de l’Aluoette II a donné naissance à l’hélicoptère léger « Hot-and-High » SA 315B Lama.

Le SA 315B « Lama » a été développé par l’Aérospatiale française au cours des années 1960 pour répondre à un besoin militaire des armées indienne et népalaise, qui souhaitaient disposer d’un appareil de type « Hot-and-High » pour opérer dans les zones les plus impitoyables de la région (à savoir les secteurs montagneux). Le résultat a été le SA 315B « Lama », qui est devenu essentiellement un dérivé de l’hélicoptère utilitaire léger Alouette II de la société, associé à la puissance et aux performances de l’Alouette III. Le Lama a ensuite connu une popularité mondiale et a été largement utilisé à son apogée sous les drapeaux nationaux de nombreux opérateurs, dont l’Indian Air Force (IAF).

Le premier vol d’un prototype a eu lieu le 17 mars 1969 et l’introduction en série a eu lieu en juillet 1971. L’hélicoptère est toujours en service aujourd’hui (2017) auprès de plusieurs opérateurs mondiaux, bien que son nombre diminue un peu plus chaque année.

helicoptère lama

Tel qu’il était construit, le SA 315B avait un équipage minimum d’une personne et pouvait transporter jusqu’à quatre passagers dans un confort relatif (ou une charge externe de 2 500 livres). La longueur totale était de 33,6 pieds avec une largeur de 36 pieds et une hauteur de 10 pieds. Le moteur est un turbomoteur Turbomeca Artouste IIIB développant 550 chevaux (870 chevaux auparavant). Les performances comprennent une vitesse maximale de 120 miles par heure, une autonomie de 320 miles et un plafond de service de 17 715 pieds. La vitesse ascensionnelle était de 1 080 pieds par minute.

L’extérieur de l’hélicoptère avait une apparence très professionnelle. Le cockpit était enfermé dans une structure légère avec un vitrage très large qui offrait une excellente vision et donnait à l’hélicoptère une apparence d’insecte. Immédiatement à l’arrière de la cabine se trouvait l’installation moteur qui entraînait à la fois le rotor principal à trois pales et le rotor de queue à trois pales (ce dernier via un arbre). Le rotor de queue était placé sur le côté tribord de l’appareil et servait à contrer l’effet de couple provoqué par la rotation du rotor principal. L’empennage était apparent, constitué d’un cadre de base de jambes de force reliées entre elles, ce qui permettait de maintenir l’hélicoptère léger et peu coûteux. Le train d’atterrissage était constitué d’un simple assemblage de patins à quatre points qui permettait d’atterrir pratiquement n’importe où, même sur un terrain accidenté. Les patins pouvaient également être équipés de porte-charges sur toute leur longueur, ce qui conférait au petit hélicoptère une capacité limitée de transport de matériel.

Outre la fabrication de l’hélicoptère par la société française Aerospatiale, le Lama a également été produit sous licence locale par le Brésil sous le nom de Helibras (aujourd’hui filiale d’Airbus Helicopters) et par l’Inde sous la marque Hindustan Aeronautics Limited (HAL).

Les principales variantes étaient le modèle de production original SA 315B équipé du turbomoteur Artouste IIIB de Turbomeca. La contribution brésilienne est devenue le HB 315B « Gaviao » qui était une copie du SA 315B. Les modèles indiens étaient le HAL « Cheetah » (SA 315B) et le HAL « Lancer », ce dernier étant un modèle de combat armé léger incorporant des caractéristiques telles que le support d’armement, le verre renforcé du cockpit et la protection du blindage pour une survivabilité de base. Le Lancer a été introduit dans les années 1990. Le HAL « Cheetal » a ensuite suivi le Lancer sous une forme modernisée et a été lancé en 2006. Cette version était propulsée par le turbomoteur Turbomeca TM333-2M2 series qui a augmenté les performances globales.

La série Lama a détenu le record du monde d’altitude absolue pour un hélicoptère, à 40 814 pieds, de juin 1972 à juillet 2017. Publicités

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