Un hélicoptère de l’armée pakistanaise s’est écrasé à Chilas, au Gilgit-Baltistan. Cinq personnes sont mortes. Une enquête technique est en cours.
La tragédie en détails
Un crash d’hélicoptère s’est produit le 1er septembre 2025 dans le district de Diamer, au cœur du Gilgit-Baltistan. L’appareil, un hélicoptère militaire pakistanais, effectuait un vol de liaison dans la vallée de Thor lorsqu’il s’est soudainement écrasé à proximité de Chilas. L’impact a été violent et a provoqué un incendie.
Le bilan est lourd : cinq personnes ont perdu la vie, dont deux pilotes expérimentés et trois techniciens. Les secours locaux, renforcés par la police et des unités paramilitaires, sont rapidement intervenus pour maîtriser le feu et sécuriser la zone. Malgré l’arrivée rapide des équipes médicales, aucune victime n’a pu être sauvée.
Les premières informations confirment que l’hélicoptère se trouvait en mission officielle. La nature exacte de cette mission n’a pas encore été communiquée, mais le vol avait été planifié pour des opérations régulières de l’armée dans cette région montagneuse.
Un contexte marqué par des précédents
Ce crash d’hélicoptère rappelle la vulnérabilité des vols opérés dans le nord du Pakistan. Les conditions météorologiques extrêmes et la géographie difficile augmentent les risques. Le Gilgit-Baltistan, bordé par les chaînes du Karakoram et de l’Himalaya, est connu pour ses altitudes élevées et ses vents imprévisibles.
Les accidents d’hélicoptères y sont fréquents. En 2015, un appareil transportant des diplomates étrangers s’était écrasé dans la région de Naltar, causant la mort de plusieurs passagers, dont les ambassadeurs de Norvège et des Philippines. Plus récemment, en 2024, un hélicoptère militaire s’était abîmé dans le nord-ouest du pays, entraînant six décès.
Ces précédents illustrent la fragilité de la sécurité aérienne lors d’un vol en hélicoptère dans des environnements extrêmes. Malgré les efforts de l’armée pakistanaise pour renforcer ses capacités, la répétition de tels accidents souligne l’importance d’investigations approfondies.
Une analyse technique encore préliminaire
Le porte-parole du gouvernement régional, Faizullah Faraq, a évoqué une possible défaillance technique comme cause du drame. Les experts envisagent plusieurs hypothèses : problème de moteur, rupture du rotor de queue ou panne hydraulique. Dans un environnement montagneux, la moindre perte de puissance peut entraîner une chute irréversible.
Les appareils utilisés dans ces zones sont parfois anciens. Le vieillissement des flottes, conjugué à une maintenance complexe en terrain isolé, accroît les risques de crash d’hélicoptère. L’enquête devra déterminer si un défaut de conception ou un manque d’entretien a joué un rôle.
Les conditions locales sont également un facteur déterminant. La vallée de Thor, située à plus de 1 200 mètres d’altitude, est soumise à des variations brutales de vent. Un vol en hélicoptère dans ce type de relief exige une maîtrise avancée des procédures d’approche et de décollage.
La réponse des autorités
À la suite de l’accident, le Chief Minister Haji Gulbar Khan a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête. L’hôpital de Chilas a été placé en état d’alerte pour accueillir les blessés, bien qu’aucune victime n’ait survécu. Les autorités locales ont présenté leurs condoléances et salué la mémoire des militaires disparus, qualifiés de martyrs.
Les forces de sécurité ont isolé la zone afin de faciliter les opérations des enquêteurs. Les débris de l’hélicoptère seront transférés vers une base technique pour analyse. Le gouvernement central a annoncé la mise en place d’une commission spécialisée, composée d’experts aéronautiques et de représentants de l’armée.
Les enjeux pour la sécurité aérienne au Pakistan
Cet accident soulève une fois de plus la question de la sécurité des vols en hélicoptère dans les régions de haute altitude. Les reliefs escarpés, la météo changeante et les infrastructures limitées compliquent les missions. Les hélicoptères sont pourtant indispensables pour le transport de troupes, les opérations de secours ou encore le soutien logistique dans des zones difficiles d’accès.
La modernisation de la flotte devient une priorité. Un programme de remplacement des appareils anciens et une intensification de la formation des pilotes aux conditions extrêmes pourraient réduire le nombre de catastrophes. Le recours à des hélicoptères plus performants, capables d’évoluer en haute montagne, représente un enjeu stratégique.
Ce crash d’hélicoptère met également en lumière l’importance de la maintenance préventive et du suivi technique. Les autorités devront évaluer si les normes actuelles sont suffisantes ou si des réformes sont nécessaires pour renforcer la sécurité.
HELICOLAND est le spécialiste de l’hélicoptère.
