La DGA livre le 12 février 2024 le dernier des six H160 à la Marine nationale. Focus sur leurs missions de sauvetage en mer et leur déploiement stratégique.
Un renfort opérationnel livré pour la Marine nationale
Le 12 février 2024, la Direction générale de l’armement (DGA) a remis à la Marine nationale française le sixième et dernier hélicoptère H160 de sa flotte intérimaire. Cet appareil est désormais basé à la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, renforçant les moyens dédiés au sauvetage en mer et à la surveillance maritime. Mis en œuvre progressivement depuis 2023, ces H160 interviennent depuis Cherbourg, Lanvéoc-Poulmic et Hyères.
La flotte intérimaire : genèse et déploiement
Le premier H160FI est arrivé au Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) en septembre 2022, marquant le début des essais et de la formation des équipages. Cette flotte intérimaire est confiée à la flottille 32F, réactivée le 29 juin 2023 à Lanvéoc-Poulmic avec trois appareils, puis portée à six à la livraison du dernier H160FI.
Cette réactivation permet à la flottille 32F d’assumer pleinement les missions de Secours Maritime (SECMAR), auparavant partagées avec la flottille 33F. Les hélicoptères H160 remplacent les Caïman Marine, Dauphin et Panther, libérant ces derniers pour leurs missions originales de combat aéromaritime à bord des bâtiments de la Marine.
Une configuration dédiée au sauvetage en mer
Ces H160 ont été spécialement configurés pour les missions de sauvetage en mer. Ils sont dotés d’équipements adaptés aux opérations aériennes critiques : capacités de repérage visuel, transport de personnels secourus et équipements de survie. Leur polyvalence permet une transition fluide entre sauvetage, surveillance et soutien logistique léger.
Une montée en puissance maîtrisée
La livraison de ce dernier appareil clôt une phase de montée en puissance progressive. D’abord des essais et des formations en 2022, puis un déploiement opérationnel dès 2023 sur plusieurs bases. La DGA coordonne ce déploiement avec Airbus Helicopters, Babcock France et Safran Helicopter Engines, les industriels impliqués dans la commande passée entre 2020 et 2021.
Capacité renforcée de la flottille 32F
La flottille 32F retrouve une capacité opérationnelle complète avec ses six H160. Elle peut désormais assurer en continu des alertes SECMAR depuis différentes régions maritimes. Ce maillage territorial — Cherbourg, Lanvéoc-Poulmic, Hyères — illustre une stratégie claire de couverture régionale, afin de réduire les délais d’intervention en mer et d’optimiser les ressources.
Un impact stratégique accru
La mise en service de cette flotte intérimaire constitue un virage significatif pour la Marine nationale. Elle dispose désormais d’un vecteur moderne, plus agile et plus fiable que les appareils qu’il remplace. Cette modernisation répond à deux impératifs : efficacité opérationnelle dans les missions de sauvetage en mer et libération d’anciens hélicoptères pour renforcer les opérations de combat aéromaritime.
Une transition vers l’avenir
Ce renforcement n’est qu’une étape dans la montée en puissance du parc aéronautique maritime. À l’horizon 2029, la flottille 32F devrait être équipée du futur H160M Guépard, version militaire interarmées. Cet hélicoptère plus polyvalent ajoutera une nouvelle dimension aux missions de surveillance, combat naval, intervention et soutien interarmées.
Le retrait des Caïman, Dauphin et Panther des rôles de secours permet à la flotte maritime de gagner en spécialisation sans perdre en efficacité. Ces six H160 composent une solution transitoire agile, renforçant la présence aérienne de la Marine là où les besoins de sauvetage sont les plus pressants. Leur déploiement réussi depuis 2023 illustre une montée en puissance maîtrisée, à même de jalonner la transition vers les futures générations d’hélicoptères interarmées.
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