Drone‑hélicoptère d’attaque chinois dévoilé le 27 juillet 2025, transportant quatre missiles anti‑chars Blue Arrow 5 pour frappes ciblées précises.
Le 27 juillet 2025, la Chine a révélé un drone de type hélicoptère d’attaque compact, capable d’emporter jusqu’à quatre missiles anti‑chars Blue Arrow 5 pour neutraliser des cibles blindées avec grande précision. Cette annonce marque une avancée notable dans les technologies autonomes militaires chinoises, suscitant une vigilance accrue sur le plan stratégique. L’appareil combine portabilité, puissance de feu et intégration aux circuits de commandement automatisé.
La conception et caractéristiques techniques du drone‑hélicoptère
La plateforme dévoilée repose sur une architecture coaxiale compacte semblable à celle du CH‑500 ou CR500, mais optimisée pour la mission d’attaque anti‑char. La masse maximale au décollage est estimée à 550 kg, portée autonome jusqu’à 1 000 km, autonomie de vol d’environ 9 heures, altitude plafond 7 200 m, selon des rapports récents citant des performances similaires.
Le système est équipé d’un rotor co-axial à deux pales, réduisant l’encombrement au sol tout en conservant une excellente portance pour transporter les quatre missiles Blue Arrow 5. Les dimensions exactes n’ont pas été précisées, mais l’orientation est clairement vers la compacité logistique pour des déploiements rapides sur petits terrains ou véhicules.
Ce drone intègre des capteurs électro‑optiques modernes, supports de visée jour/nuit, un lien de données crypté avec station sol. La charge utile est constituée exclusivement des Blue Arrow 5, une version évoluée des Blue Arrow 7 (LJ‑7), avec guidage laser semi‑actif et/ou radar millimétrique. Ces missiles pèsent environ 46 kg, longueur 1,8 m, diamètre 170 mm, portée effective 2 000 à 7 000 m, avec pénétration d’armure estimée à 1 400 mm et précision inférieure à 3 m, efficacité moyenne supérieure à 85‑88 % selon les sources .
La structure du drone permet un stockage compact, un transport facile sur remorque ou véhicule tactique. Le rotor coaxial assure stabilité en vol stationnaire, utile pour la visée laser et les corrections de trajectoire.
Les capacités opérationnelles et tactiques
En configuration armée, la machine transporte un maximum de quatre missiles. Cela permet plusieurs profils de mission : neutralisation en rafale de plusieurs véhicules blindés, frappes successives sur des cibles rapprochées, couverture d’axes d’attaque ou défense. Le guidage fire‑and‑forget combiné (LASER/MMW) garantit qu’un drone peut kicker une cible puis se repositionner.
L’autonomie de 9 heures et l’envergure réduite facilitent une présence en vol prolongée au-dessus de la zone d’intérêt. Cette endurance permet une couverture continue ou des missions en relais. La vitesse de croisière estimée à 60‑80 km/h, la vitesse maxi non précisée mais compatible avec environ 150 km/h, lui confèrent une flexibilité tactique valide pour accompagnement de colonne blindée ou insertion discrète.
L’intégration aux réseaux C4ISR garantit que les données de ciblage, reconnaissance et suivi de dommages peuvent être transmises quasi‑instantanément aux autres systèmes (chars, drones, stations sol). Cela en fait un élément d’une bataille connectée sans commande manuelle constante.
Impacts stratégiques et enjeux militaires
L’apparition de cette plateforme pose plusieurs défis potentiels. Elle réduit le seuil d’engagement à coût modéré : un drone + quatre missiles est bien moins cher qu’un hélicoptère d’attaque piloté ou un drone MALE sophistiqué. Cette modularité et économie tactique favorisent un déploiement massif dans des conflits asymétriques ou dans une confrontation conventionnelle.
La Chine accentue ainsi sa capacité à saturer une zone de défense anti‑char ou air‑sol avec des engins peu vulnérables aux radars classiques. En tirant plusieurs missiles depuis plusieurs drones simultanément, les défenses adverses pourraient être débordées.
Sur le plan export, ce type de plateforme compacte intéressera les armées souhaitant moderniser leur appui aviation sans budget lourd. NORINCO a déjà exporté des systèmes similaires comme le CR500 Golden Eagle intégrant quatre missiles Blue Arrow 9. Ici, l’évolution vers quatre Blue Arrow 5 démontre un effort vers la miniaturisation et le déploiement rapide.
Réflexions franches et perspectives critiques
Il faut souligner que la Chine continue de saturer le marché de matériels tactiques autonomes sans transparence documentaire. La rapidité de développement impose un doute sur les tests long terme. La performance en conditions réelles, face à des brouilleurs, défense électroniques adverses, climat adverse, reste à démontrer.
La fiabilité du guidage combiné sous environnement dense (fumée, fumigène, tempête de sable) est critique à surveiller. L’efficacité revendiquée des Blue Arrow 5 dans ces conditions reste non documentée publiquement. De même, la capacité réelle de coordination inter‑drones, de maintien système stable en cas de perte de liaison, ou de reprise automatique après panne partielle demeure floue.
Enfin, l’impact stratégique : cet armement pourrait inciter les pays voisins à accélérer leur propre développement de contre‑drone anti‑chars ou leur collaboration avec alliances stratégiques pour neutraliser ces menaces. Cela déclenche potentiellement une dynamique de course technologique rapide.
La plateforme chinoise dévoilée le 27 juillet 2025 est un drone‑hélicoptère d’attaque compact et autonome, transportant quatre missiles anti‑chars Blue Arrow 5, avec portée jusqu’à 7 km, précision supérieure à 85 %, autonomie de 9 h et rayon d’action de 1 000 km. Elle combine portabilité, endurance, guidage de précision et intégration C4ISR pour un appui blindé flexible et économique.
Cette innovation confirme la montée de la Chine dans les drones armés légers à forte capacité. Sur le champ tactique, elle offre un moyen rentable de frapper des cibles blindées à distance tout en contournant certaines défenses. Stratégiquement, elle modifie les équilibres régionaux, incitant à des ajustements dans les doctrines anti‑drone. Toutefois, le réalisme opérationnel mériterait vérification indépendante face aux conditions adverses et systèmes de guerre électronique modernes.

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